samedi 11 décembre 2010

Bôso Hanto : visite d'Ôtaki

Nous nous arrêterons à Ôtaki, une ville qui a su conserver de nombreuses maisons typiques du Japon ancien. Il semble que certaines fictions soient tournées dans le coin.

Nous visiterons un petit musée du commerce de la ville situé dans une maison ancienne bien conservée (Akinai shiryôkan) avant de rentrer. Le petit jardin vaut aussi le détour.

Face à la gare

De loin, une auberge réputée

Une maison moderne

Musée de la ville

Dans la ville




Auberge

Le temps du retour...



Panneau d'affichage de la gare de OHARA présentant les haïkus de l'association de la Ville  


J'espère vous avoir donné envie de sortir un peu des sentiers battus, si d'aventure vous passez par Tokyo.


FIN




mardi 23 novembre 2010

Murakami Haruki

# De Murakami Haruki

L'œuvre de Murakami Haruki est à la fois aisée à identifier et difficile à analyser en raison du style si particulier de son univers.

En remarque liminaire, le lecteur français ne devra pas le confondre avec Murakami Ryû, un écrivain bien différent au ton plus "trash".

L'œuvre de Haruki pourrait être séparée schématiquement en deux tendances, l'une réaliste et l'autre fantastique.Cependant, lorsque l'on y regarde plus près, elle reste étonnamment homogène et tend systématiquement vers le réenchantement du quotidien : chaque histoire est traversée par la survenance de faits étranges ou absurdes, dont certains pourront se raccrocher à un univers "réaliste" et d'autres pas, la faisant basculer dans le fantastique.

En un sens, la solitude apparaît comme l'un des thèmes majeurs de Murakami : la maturité apporte à l'homme la prise de conscience de son univers intérieur et l'impossibilité de comprendre totalement l'autre. Cette révélation suscite un sentiment de solitude, lequel n'est pas forcément triste et représente une condition de "réalisation de soi" (µ).

"C'est la solitude. Mais cela n'a rien de triste. Il existe tellement de formes diverses de solitude. Il y a la solitude pénible, triste, qui vous déchire les nerfs. Et il y a des solitudes d'une nature différente. Il faut tailler dans sa propre chair pour découvrir ça. Mais si l'on fait l'effort nécessaire, on est récompensé dans la même proportion." (*)


Le comportement d'autrui peut donc nous apparaitre absurde, voir étrange. Ainsi, tout n'est  qu'une question de regard pour glisser du monde de la "normalité" à celui de "l'absurde" voir du fantastique.


Enfin, Murakami Haruki, c'est aussi la présence importante de la musique dans son œuvre : La musique influe fortement sur l'ambiance particulière qui se dégage de ses textes. es personnages, souvent mélomanes, sont imprégnés de musique - le jazz, souvent, le rock et le classique. Les auteurs sont cités, si ce n'est le titre des morceaux.

# L'éléphant s'évapore




Quatrième de couverture = Une curieuse digression sur les kangourous. Un éléphant qui se volatilise. Un nain diabolique qui danse. Ou une jeune fille " cent pour cent parfaite ". A travers ces dix-sept nouvelles, petits contes anodins de notre quotidien, Haruki Murakami entraîne son lecteur dans une dimension parallèle à l'imaginaire délicieusement drôle et bizarre, au fil d'un Japon nostalgique et moderne à la fois. Farouchement zen et férocement fantastique, l'auteur déploie encore une fois son art magistral, et nous montre qu'il sait comme personne comment transfigurer la banalité de nos existences.

Le recueil est une compilation de nouvelles opérée par l'éditeur américain de l'auteur.  La version française le reprend in-extenso avec une nouvelle traduction du japonais par Corinne Atlan. Le choix de textes assez inégaux et disparates est quelque peu malheureux. 


A noter toutefois quelques textes intéressants tel que :

  • L'oiseau à ressort et les femmes du mardi (ねじまき鳥と火曜日の女たち)
  • La seconde attaque de boulangerie (パン屋再襲撃)
  • La chute de l'Empire romain, la révolte indienne de 1881, l'invasion de la Pologne par Hitler, et le monde des vents violents (ローマ帝国の崩壊・一八八一年のインディアン蜂起・ヒットラーのポーランド侵入・そして強風世界)
  • Les Lederhosen (レーダーホーゼン)
  • Les granges brûlées (納屋を焼く)

  • Family Affair (ファミリー・アフェア)
  • Le nain qui danse (踊る小人)
  • La dernière pelouse de l'après-midi (午後の最後の芝生)
  • Le silence (沈黙)
  • L'éléphant s'évapore (象の消滅)
Le nain qui danse (une histoire de possession) et l'éléphant s'évapore  (une disparition inexplicable) virent clairement dans le fantastique. D'autres nouvelles tel que la seconde attaque de boulangerie penchent vers l'inexplicable.
Les autres nouvelles sont plus décevantes :
  • Le communiqué du kangourou (カンガルー通信)
  • À propos de ma rencontre avec la fille cent pour cent parfaite par un beau matin d'avril (四月のある晴れた朝に100パーセントの女の子に出会うことについて)
  • Sommeil (眠り)
  • Le monstre vert (緑色の獣)

  • La fenêtre (窓)
  • TV People (TVピープル)
  • Un cargo pour la Chine (中国行きのスロウ・ボート)


Pour qui ? Pour un amateur déjà convaincu de Murakami Haruki. Pour le primo-lecteur, la lecture du recueil "après le tremblement de terre" sera plus judicieuse.


(ù) voir à ce sujet Kafka sur le rivage.
(*) Nouvelle le silence du recueil "L'éléphant s'évapore".

dimanche 7 novembre 2010

Isumi Tetsudô

Nous repartons le19/03/2010 au matin avec pour objectif le train touristique "Isumi Tetsudo"(いすみ鉄道).

Trajet : prendre la ligne Sôtobosen (外房線) à la gare de Katsu-ura (勝浦) et descendre à la gare de Ôhara  (大原) [15-20 minutes environ] pour prendre le train Isumi tetsudo.

La ligne, constituée d'une seule voiture, est autant utilisée par les habitants du coin que par les touristes  désireux de profiter du paysage. Elle traverse à petite allure la campagne environnante, réputée pour sa floraison (fleurs de colza, cerisiers, hortensias...) . Il est donc conseillé d'y aller au printemps.

Carte des fleurs :


 Plus de détails sur le site officiel.

Le train et une gare sont décorés à l'effigie du personnage Mumin de la finlandaise suédophone Tove Jansson. En effet, il aurait été trouvé une ressemblance entre la région et le cadre développé par l'auteure finlandaise. La société gestionnaire aurait alors profité de l'occasion pour renforcer cette "similitude".

Le temps sera gris clair avec des éclaircies, lesquelles auront échappé à mon appareil photo.
 
 Isumi Tetsudo
aux couleurs du colza et à l'étendard de Mumin...

chû...kiss

Mumin en gare...



La campagne vue du train..



Quelques passages et paysages "à la volée"







Pour aller plus loin :

Une vidéo de la ligne :



Les photos d'un passionné des trains sur cette ligne : BLOG.

vendredi 5 novembre 2010

Chiikura - Days Gallery & Sand Café

Arrivés enfin à Chiikura, nous ferons un détour par un magasin d'antiquité , le "Days Gallery", avant d'aller manger au Sand Café. Les deux établissements appartiennent semble-t-il à la même personne que le Sanpô Café dont nous avons parlé avant.
 
Days Gallery - デイズギャラリー

Days Gallery est un petit magasin aux objets variés et intéressants qui ne propose pas uniquement des antiquités mais également quelques objets d'artisans de la région (plats, verres, etc...).

Quelques photos donnant une idée du style d'objets du magasin sont disponible ici (site officiel).

Sand Café - サンドカフェ


Sand café sera le lieu le plus reposant de ce voyage au Japon : le propriétaire, s'inspirant du "Vieil homme et la mer" d'Hemingway pour l'aménagement intérieur de son café, a souhaité créer un lieu relaxant où écouter du jazz en musique d'ambiance.

La carte présente quelques plats en toute simplicité, vraiment délicieux. Nous porterons notre choix sur un menu pâtes du jour (avec salade, pain et boisson) et un sur un curry japonais aux sazae, spécialité de l'établissement.

Si un bon café capable de contenter un français (voir un italien?) reste encore difficile à trouver au Japon... Celui du Sand était tout simplement excellent.

Au final, nous garderons un excellent souvenir de cette étape et du patron, avenant, lequel n'hésitera pas à répondre à quelques questions concernant certaines vaisselles artisanales de l'établissement.

Quelques photos de l'établissement sont présentes sur le site officiel (ici).

*****

Nous nous rendrons ensuite directement à notre deuxième hôtel (mikkazuki in - 三日月イン) à Katsuura (勝浦), une Ville bien plus importante que les précédentes.

Le temps nous manquera pour aller voir le lieu commémoratif de la visite de Matsuo Bashô à Katsuura. Aussi, après une promenade dans le vieux quartier de la Ville, nous commanderons un bentô avant de rentrer.

Hokka-hokka tei est une chaîne de magasin proposant des Bentô à emporter pour un prix modéré : l'enseigne ressemble à un fastfood se résumant à une pièce où passer commander et attendre tandis que les employés s'activent dans la cuisine à l'arrière (le siteofficiel en donnera une petite idée). .

mercredi 27 octobre 2010

18 mars 2010 : Shiokaze ôkoku et chiikura

Le lendemain (18/03/2010), voyage en bus jusqu'à Shiokaze ôkoku...




Nous reprenons la route le lendemain, préférant au train le bus de Tateyama, lequel permettant de découvrir le paysage. Nous nous arrêterons le midi à shiokazeôkoku (site), centre commercial dédié à l'achat des omiyage (souvenirs) régionaux .

Note : l'omiyage n'est pas un simple souvenir, mais une composante des "relations interpersonnelles" qu'entretiennent les japonais avec leur entourage - aller en vacances nécessitant de revenir avec un souvenir (en général une spécialité locale) pour la famille, les amis, le bureau...

Certains centres commerciaux particuliers se sont spécialisés sur ce créneau et sont conçus avec une bonne partie dédiée à des vivariums produits de la mer locale, en plus des classiques tsukemono, gâteaux, etc... Quelques restaurants/cafés ainsi que de "vrais" magasins de souvenirs sont présents. Il est possible de goûter un certain nombre de produits et de se faire livrer (au Japon) par messagerie ses achats.


Outre l'achat d'omiyage, le deuxième but de notre visite sera le "sanpô café" (café promenade), établissement au thème de la mer, préparant un bon café, une rareté au Japon. Le propriétaire dirige également un restaurant à chiikura et un magasin d'antiquités, mais nous y reviendrons.

*****

Reprenant notre route, nous longerons à pieds le bord de la mer vers Chiikura.







Sur le chemin, un stand bien curieux :


Sur la grande pancarte: "inaka no chokubaijo" - lieu de vente directe des produits de la ferme. Sur la pancarte du fond: "okyakusama arigatô gozaimasu.chimoto no obâchan taihen kansha shiteorimasu. kokoro to kokoro no wo tsukiau wo..." - Un grand merci à mes clients. La grand mère du coin exprime ses remerciements. Une rencontre de coeur à coeur...



lundi 25 octobre 2010

Shirahama : les alentours

Les alentours du phare sont mis en valeur, ce qui semble m'a semblé plutôt rare au Japon selon ma maigre expérience : un point touristique se suffit en général à lui même (à l'instar de la tour de Tokyo) et n'est pas intégré dans une perspective architecturale ou urbaine. Ici, un parc aménagé répond à la vue du phare face à la mer.

Perspective face à la mer...
17:12 - Dans 1 heure il fera nuit.
Le soleil se couche avec une régularité de métronome au Japon. 


Un petit tour vers un café - restaurant dans le parc
qui vend également de l'artisanat local et possède une petite galerie. 



Trop tard pour profiter de l'établissement déjà fermé,
mais qu'il aurait été agréable de boire du thé assis ici.
On nous ouvrira aimablement la galerie pour une visite.



Un des chemins du parc





Sur le chemin du retour : ici on sèche des algues...



ou des poissons, c'est selon...  






dimanche 24 octobre 2010

Shirahama : visite du phare et musée

Poussière de France ici à Shirahama... Peu de gens savent ici que la France avait aidé  le Japon à développer sa marine au 19e siècle [1]. Il en reste quelques traces dans l'Archipel, dont le phare Nojimazaki (nojimazaki tôdai 野島埼灯台).
 
Sa construction a été supervisée par François Léonce Verny en 1866. Détruit lors dans le grand tremblement de terre du kanto en 1923, le phare a été reconstruit en 1925.



Le phare ainsi qu'un musée (nojimazaki tôdai shiryôkan 野島埼灯台資料館) attenant sont plaisants à visiter et évoquent une histoire méconnue mais intriguante. Le point de vue du haut du phare est exceptionnel.
 
A l'approche du phare...




Sa blancheur s'élançant vers les cieux...




 Petit aperçu du moteur...


 

La plaque commémorative originale, récupérée du premier phare...



 
*****
 
Le musée est intéressant mais nécessite quelques connaissances en japonais, les panneaux comportant peu d'anglais.
 
Une lentille à l'entrée... 


Le buste de François Verny nous accompagne du regard...



Les fenêtres du musée mettent dans l'ambiance... 


Un exemple des objets exposés...




[1] Livre sur le sujet  : Quand les français armaient le Japon d'Elizabeth de Touchet.